
Culture: Rencontre avec Sidney karmas, pionnier de l’humour ivoirien

En marge de la CAN 2023 de football organisée du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire, nous avons rencontré Sidney Karams l’un des propulseurs de l’humour au pays des Éléphants.
Il a commencé sa carrière en 1986 malgré son handicap physique, depuis un certain moment Sidney Karams s’est reconverti dans la littérature, promoteur d’une bibliothèque sociale en Côte d’Ivoire. Sidney Karams répond aux questions de sportfmtg.com
Sidney Karams parlez-nous de votre début
Ma carrière en tant qu’humoriste il faut reconnaitre qu’elle a été très dure mais j’ai assuré, j’ai fait des caravanes, j’ai fait des scènes avec de grandes stars de la Côte d’Ivoire et même de l’international. j’ai certes un handicap sur ma jambe droite cependant ça ne m’empêche pas de faire des prestations. J’ai été le premier à imiter la voix du président Houphoët-Boigny durant plus de 30 ans à la télévision ivoirienne.
Que gardez-vous de ce parcours?
J’en garde un très bon souvenir, partout où je passe les gens disent voilà Sidney Karams l’humoriste qui imitait le président ça me fait plaisir et maintenant je suis identifié en tant que bibliothécaire qui fait la promotion du Romadom. J’ai créée cette bibliothèque sociale en 2003 donc ça fait plus de 20 ans que je suis dans la promotion de la lecture au-près des enfants et des personnes âgées. Ma bibliothèque est à Trechville.
La Côte d’Ivoire est un pays d’humour, pensez-vous que la jeune garde marche dans les sillons que vous aviez tracés ?
Effectivement, j’ai été à l’époque, le propulseur de l’humour, parce que cet art n’était pas vulgarisé en Côte d’Ivoire . j’ai été humoriste, comédien et imitateur de voix. J’ai fait l’école de comédie, de théâtre et tout. Aujourd’hui il faut reconnaitre que beaucoup de jeunes qui ont pris notre chemin, celui que nous avions tracé en tant que pionnier, sont devenus de grandes stars de l’humour.
Êtes-vous satisfait?
Bien sûr je le suis. Je suis heureux de voir de jeunes humoristes prendre la relève, c’est très beau. Certains sont modestes et d’autres lorsqu’ils te croisent dans les rues, ils te dépensent, ça ne leur dit absolument rien. Ainsi va le monde.
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L’humour pour vous c’est terminé?
Je ne peux pas dire que c’est fini, parce qu’un artiste ne meurt jamais et comme on le dit plus le vin dur plus il est bon. J’ai toujours de l’humour en moi, j’ai de nouveaux sketchs, je n’attends qu’une occasion pour me relancer. Nul n’est prophète chez soit, qui sait cette interview avec vous pourrait redonner un nouveau souffle à mon art.
Avez-vous des poulains à qui vous transmettez votre savoir?
Oui j’en ai, ils sont toujours avec moi pour la transmission du savoir et je les encadre.
Pour la littérature comment fonctionne votre Romandrom? (Bibliothèque)
C’est une bibliothèque sociale qui sort de l’ordinaire, c’est la première du genre en Côte d’Ivoire, on a pas besoin de s’abonner financièrement. Nous proposons toute sorte de livres, des bouquins pour enfants et adultes. C’est plus de 3.500 livres dans ma bibliothèque, surtout de la littérature africaine.
Que dire pour conclure?
Pour conclure, je vous remercie pour cette opportunité et tous ceux qui vont me lire sur votre média. Je suis à la recherche d’apport financier et technique pour accroitre ma bibliothèque ainsi faire la promotion de la lecture et de la littérature.