Eperviers : Nibombé Daré parle finalement
Daré Nibombé est toujours dans l’attente pour la finalisation de son contrat, depuis sa nomination en qualité de sélectionneur des Eperviers du Togo il y a quelques semaines. Puisque les jours passent et le contrat n’est toujours pas signé, ce sujet est devenu le plus abordé par la presse sportive togolaise.
Après les sorties de la Fédération Togolaise de Football et du ministère des sports pour situer l’opinion par rapport à cette situation, l’intéressé même s’est prononcé. Chez nos confrères de Taxi FM, il a parlé de son salaire qui n’est pas celui qu’il désire gagner et sa relation avec la FTF.
« C’est dans la presse que j’entends que mon salaire c’est 12 millions. Alors que dans le projet qui avait été envoyé aux deux ministères et à la fédération pour discuter, je n’ai pas eu un retour officiel. J’apprends que mon salaire a été diminué, certains avantages pratiquements retirés ou coupés en deux. Depuis mon arrivée, le Comex au niveau de la FTF s’est très bien occupé de moi. Ils ont multiplié collectivement et individuellement des réunions. Chacun essaie de trouver des solutions pour un meilleur aboutissement »
Lidi Bessi-Kama, ministre des sports du Togo
Nibombé Daré a également évoqué sa relation avec le ministère des sports. selon l’ancien numéro 2 de la sélection togolaise, on note une certaine négligence du ministère des sports qui refuse de traiter directement avec lui dans le processus de la signature de ce fameux contrat.
« Je n’ai pas eu de contact avec le ministère des sports à part ses représentants. Je n’ai jamais rencontré Madame le ministre mais je tiens à faire observer à l’opinion que dans mes prétentions salariales je ne dépasse pas d’un franc CFA le montant que touchait mes prédécesseurs. J’ai pris sur moi pour me renseigner. C’est dommage que les deux institutions (ndlr : le ministère des sports et la fédération) ne travaillent pas ensemble. Parce qu’on doit tout faire pour que ces deux institutions travaillent ensemble pour une meilleure harmonisation du choix des sélectionneurs »
L’ancien Epervier du Togo a également avoué n’avoir rien contre Cougbadja Kader. Cependant, il ne le veut pas comme second adjoint pour cause de son manque d’expérience sur le plan national en tant que technicien de football et lui permettre de mieux gérer la sélection locale dont il est le patron.
« Je ne veux pas de Kader dans mon staff parce qu’il vient de l’Europe comme moi et j’ai besoin d’un adjoint qui réside au pays et qui sera totalement avec moi. Kader a déjà une équipe et il ne pourra pas se consacrer à la sélection A. Je n’ai rien contre Kader mais pour mon staff, je veux juste que ce soit Abalo Dosseh mon adjoint ”
Emmanuel Adebayor, ancien capitaine des Eperviers
L’ancien défenseur d’ASKO de Kara a proposé un staff composé en majorité par des Togolais. Il ne dit pas non à une collaboration avec l’ancien capitaine, Emmanuel Adebayor si le besoin se fait sentir.
” Notre relation est bonne. C’est une relation amicale et professionnelle. Donc si nous sommes amenés à travailler sur des projets comme on l’a fait par le passé, pourquoi pas ? Mais l’opinion publique sait que lui et moi ne pouvons pas partir en vacances ensemble. Mais quand on est réuni pour une même cause, on met tout ce qui nous oppose de côté pour se mettre au service de l’Etat. Donc si je suis amené à diriger cette équipe et que je sens le besoin d’aller vers lui pour qu’il m’aide, je n’hésiterai pas. “
Selon ses propres déclarations, Nibombé Daré tente de faire les choses autrement comme cela se fait en occident où il vit depuis plusieurs années. Apparemment, les responsables du football togolais ne sont pas au même niveau de compréhension avec lui et il le contredisent.
Au dernières nouvelles, la FTF a décidé de confier les deux matchs des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2025 à Kader Coubadja en attendant qu’une solution soit trouvée pour le contrat de Nibombé Daré à la tête des Eperviers du Togo.
Malgré tout, Nibombé Daré garde la tête sur les épaules et espère qu’un terrain d’attente sera trouvé par rapport à cette situation pour le bien du football togolais en général. Engagés dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2026, les Eperviers n’ont plus de temps à perdre.
